Une équipe internationale de neurologues propose de revenir sur les critères de diagnostic de la maladie d’Alzheimer en s’appuyant sur les progrès de la recherche et de l’imagerie médicales. Ces nouveaux critères plus spécifiques ont l’avantage de proposer un diagnostic beaucoup plus précoce, bien avant le stade de la démence.
Selon ces chercheurs, lorsque l’on détecte chez le patient des troubles fonctionnels dans le domaine de la mémoire, le processus de dégénérescence du tissu cérébral, est déjà significativement avancé. La démarche de ces neurologues consiste à repérer le plus tôt possible les premiers éléments spécifiques (biologiques, cliniques, neuroanatomiques) de la maladie, avant même que les symptômes de démence n’apparaissent.
Actuellement, les critère majeurs (obligatoires) de la maladie d’Alzheimer sont les troubles de mémoire observés par le patient ou ses proches depuis plus de 6 mois et la confirmation d’un trouble de la mémoire épisodique à long terme par des tests spécifiques. Parmi les nouveaux critères proposés, on notera une atrophie de l’hippocampe confirmé par un IRM, un taux anormal de certains marqueurs dans le liquide cérébrospinal et une réduction du métabolisme de certaines zones du cerveau constatée par PET scan.
Ces nouveaux éléments de diagnostic permettraient une intervention à un stade précoce de la maladie ou stade de prédémence, caractérisée par des symptômes pas suffisamment sévères pour faire partie des signes actuels de la maladie. De plus, ils permettraient d’affirmer (ou d’infirmer) avec certitude le diagnostic en écartant sans hésitation l’hypothèse de maladie possédant des symptômes similaires.
Ces propositions restent bien sûr à valider, par des études internationales à grande l’échelle. Pour les chercheurs, il paraît évident que les traitements futurs qui permettront de retarder, voire de stopper la progression neurobiologique de la maladie, seront à prescrire, le plus tôt possible, dès les tous premiers signes de la maladie. Rappelons que la maladie d’Alzheimer touche aujourd’hui 800 000 Français. C’est dire si l’enjeu est de taille.Source : Communiqué de l’Inserm du 6 juillet 2007 et The Lancet NeurologyClick Here: Cheap FIJI Rugby Jersey