Des chercheurs suédois ont découvert un mécanisme naturel qui permettrait de réparer les lésions cérébrales causées par un accident vasculaire cérébral (AVC). L’étude, réalisée sur des souris, ne permet pas d’affirmer que le processus se produit également dans le cerveau humain, mais apparaît comme un espoir dans le traitement des AVC et de certaines maladies neurodégénératives.
Le cerveau serait capable de s'auto-réparer après un AVC.
Chaque année en France, 130 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) et près de 50 000 en meurent. L’AVC provoque la mort de nombreuses cellules nerveuses, entraînant des troubles moteurs, sensoriels et cognitifs. Le mécanisme découvert par le Pr Zaal Kokaia et son équipe pourrait bien améliorer les traitements des AVC. Les travaux des chercheurs suédois ont été réalisés sur des souris dites “saines“, soit sans lésion cérébrale et sur des souris victimes d’AVC.Ils se sont aperçus que chez les souris touchées par un AVC, les astrocytes (des cellules du système nerveux qui assurent de nombreuses fonctions) se transformaient en cellules nerveuses immatures, puis matures, permettant ainsi au cerveau de s’auto-réparer. Pour faire plus simple, les astrocytes se sont transformés en nouvelles cellules nerveuses. En revanche, sur les souris saines, le mécanisme ne se produit pas car celui-ci est “verrouillé“. Il se déclenche uniquement lorsqu’une lésion apparait. “Déverrouiller“ le mécanisme sur des cerveaux sainsPour que la conversion des cellules puisse se faire sur le cerveau des souris saines, les chercheurs ont donc « déverrouillé » le mécanisme. Et là, comme sur les souris victimes d’AVC, le processus de régénération cellulaire s’est mis en marche.Le mécanisme ne se produisant pas uniquement après un AVC, mais aussi suite à d’autres lésions cérébrales, cette découverte est un nouvel espoir dans le traitement ciblé de certaines maladies neurodégénératives telles qu’Alzheimer ou Parkinson.Toutefois, ces résultats sont à vérifier sur des cerveaux humains, pour voir si les astrocytes se transforment bien en neurones dans notre cerveau.