Pour les Français, la e-cigarette est sans danger

Vapoter n’est pas fumer ! C’est en tous cas ce que pense une majorité de Français. Interrogés par l’institut Harris Interactive pour Fontem Ventures, ils considèrent le tabac classique est plus dangereux que le vapotage avec une e-cigarette.

Quand 54 % des Français se disent particulièrement dérangés par la proximité d'un fumeur, la vapeur d'une e-cigarette ne gêne que 19 % de répondants. 

La vapeur, moins gênante que la fuméeQuand 54 % des Français se disent particulièrement dérangés par la proximité d’un fumeur, la vapeur d’une

e-cigarette ne gêne que 19 % de répondants. Pour 40 % des Français, l’usage des cigarettes électroniques présente un risque nul ou limité. Et si plus des trois quarts des répondants (76 %) considèrent que le tabac est un véritable danger pour la santé, seuls 24 % partagent cet avis pour la e-cigarette. Les Français pour une interdiction de la e-cigarette dans les lieux publicsDans la même veine, une majorité de Français (84 %) a conscience des conséquences du

tabagisme passif. A l’inverse, 6 sur 10 considèrent que le risque est minime s’ils se trouvent à côté d’un fumeur en plein vapotage. Paradoxe français, les répondants sont nombreux à approuver l’idée d’une interdiction de la cigarette électronique dans certains lieux publics (92 % dans les lieux accueillants les enfants, 88 % dans les transports en commun, 83 % dans les espaces de travail collectifs). En marge de ces appréciations, cette étude rapporte que 13 % de la population âgée de 18 à 60 ans vapotent, ce qui représente 6,8 millions d’adultes. E-cigarette : un usage à réserver au seul sevrage tabagique
Même si aucune étude de référence n’a pour l’heure véritablement démontré les effets néfastes de la cigarette électronique, des données scientifiques ont en revanche prouvé que la cigarette électronique aidait les fumeurs à

réduire leur consommation de cigarettes, minimisant ainsi les risques de

maladies liées au tabac.
Quand on parle de e-cigarette, la prudence est donc de mise chez les professionnels de la santé. Un récent communiqué de l’Académie nationale de pharmacie (ANP) préconise un usage de la e-cigarette uniquement réservé au sevrage tabagique. Selon l’ANP, cet usage stricte permettrait “d’éviter que la e-cigarette devienne une porte d’entrée vers le ‘tabagisme classique’ “. Tout comme la majorité des Français interrogés dans l’étude citée précédemment, l’Académie recommande l’interdiction de la e-cigarette dans tous les lieux où l’usage du tabac est interdit.L’Académie précise toutefois que le vapotage est sans risque, s’il répond à certains critères. En effet, l’ANP demande que les utilisateurs de e-cigarette soient informés des produits contenus dans les recharges, après un contrôle de ces composants “dans le cadre de la norme AFNOR“. Aussi, “la température obtenue à la sortie de l’atomisateur doit être contrôlée et limitée afin d’éviter la transformation de la glycémie en acroléine, substance très toxique“.En France,le tabagisme est responsable de 60 000 morts par an, soit plus d’un décès sur dix. Pour un fumeur sur quatre, l’espérance de vie est réduite en moyenne de 20 ans et se solde par une mort avant 65 ans.Avec AFP/Relaxnews
Sources 
1. Etude Harris Interactive pour Fontem Ventures, réalisée auprès d’un échantillon de 1 005 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus, interrogés du 16 au 18 décembre 2014.
2. Communiqué de presse de l’Académie nationale de pharmacie – 5 février 2015