Ligue du LOL : Daphné Bürki se désolidarise de Vincent Glad

Tout a démarré il y a quelques jours sur Twitter. L’affaire a pris de l’ampleur après une enquête menée par Libération sur son site de fact-checking, Checknews. Depuis, des journalistes ont été mis à pied et des personnalités de l’audiovisuel prennent partie.

Qui a été sanctionné ?

La Ligue du LOL fait en effet grand bruit depuis ce week-end. Comme révélé par Libé, dans les années 2000, un groupe Facebook privé baptisé Ligue du LOL a existé. Parmi ses membres, une trentaine de journalistes et de professionnels de la communication, accusés d’avoir harcelé il y a quelques années d’autres journalistes, blogueurs et internautes, surtout des femmes et des militantes féministes. C’est le cas d’Alexandre Hervaud, numéro 3 du web de Libération, et de Vincent Glad, collaborateur pigiste du journal et fondateur de La Ligue du LOL. Tous les deux ont depuis été mis à pied à titre conservatoire. Précisons que Brain Magazine a également suspendu sa collaboration avec Vincent Glad. Ce dernier, comme beaucoup d’autres, a d’ailleurs rédigé de longues excuses sur les réseaux sociaux.

Le géant de la publicité Publicis a, quant à lui, mis à pied Renaud Loubert-Aledo. Enfin, le site de podcasts Nouvelles Écoutes a annoncé avoir “pris la décision de mettre fin, avec effet immédiat, à [sa] collaboration avec Guilhem Malissen et de suspendre momentanément la production de Bouffons”, l’émission qu’il animait.

L’association SOS Racisme a demandé lundi 11 février à ce qu’une enquête préliminaire soit ouverte à propos des cas de cyberharcèlement perpétrés par la Ligue du LOL.

Plusieurs victimes témoignent

Du côté des victimes, plusieurs ont témoigné sur les réseaux sociaux. Parmi elles, l’ex-journaliste Capucine Piot qui a raconté avoir été la cible de montages photo ou vidéo “moqueurs“, concernant notamment son physique. “Ça a été très dur dans ma construction de jeune femme“, a-t-elle tweeté. La militante Daria Marx a pour sa part déclaré : “À chaque thread politique, à chaque gueulante féministe ou contre la grossophobie, je savais que j’allais payer le prix de ma liberté d’expression.” Le blogueur Matthias Jambon-Puillet a raconté sur le site Medium les insultes anonymes et les photomontages le concernant, dont un pornographique envoyé en son nom à des mineurs. Le youtubeur star Cyprien a également dit avoir été ciblé.

Daphné Bürki et Karine Le Marchand sortent du silence

Lundi 11 février, Daphné Bürki qui a travaillé avec Vincent Glad au Grand Journal (Canal+) s’est désolidarisée de son ancien collègue. Sur Twitter, elle a posté le message suivant : “Je me souviens en 2012, après les directs du Grand Journal, je confiais à Vincent Glad que je me faisais harceler et menacer de mort sur Twitter. Je lui demandais quoi faire. Il me répondait : ‘Laisse, ne porte pas plainte, ça ne sert à rien. Se faire troller, c’est la règle.’ Aujourd’hui, je comprends mieux pourquoi. J’aurais dû porter plainte.”

J’ai quitt Twitter cause de toute cette haine quotidienne qui y circule. Oui la libert d’expression lorsqu’elle est assume et argumente. Tuer par un “bon mot”, c’est possible sur des sujets fragiles. Ce n’est pas mon cas, et je suis un personnage public, donc j’encaisse. Mais devant la monte du racisme, de l’antismitisme, de l’islamophobie et de l’homophobie, je ne comprends pas pourquoi on ne lgifre pas sur la fin de l’anonymat sur les rseaux sociaux. Il est temps que toute cette haine virale s’arrte, car cela devient une pidmie de lches. #pense du jour

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