Dès le 19e siècle, les psychiatres ont accuséles personnes épileptiques d’être plus enclinesà des actes de violence et de criminalité ; unevision qui bizarrement perdure chez certains psychiatres etneurologistes. Pour appuyer cette thèse, on al’habitude de dire que l’épilepsie est deuxà quatre fois plus répandue chez les prisonniers.Mais les preuves épidémiologiques à cetteaffirmation manquent. Pour apporter une réponsedéfinitive à cette question, des chercheursbritanniques ont analysé sept études baséessur des entretiens avec 3 111 prisonniers d’un âgemoyen de 29 ans. Parmi eux, 22 % avaient étécondamnés pour violence.
Résultats : Près de 1 % des prisonniers fontétat d’une épilepsie chronique. Un chiffre quicorrespond à celui de la population généralechez les 25-35 ans.
Selon les auteurs, aucune donnée disponible ne permetd’aller dans le sens d’un possible lien entreépilepsie et criminalité.
En France, on compte 500 000 épileptiques, dont lamoitié a moins de vingt ans. On estime que 5 % de lapopulation est susceptible de faire une crise un jour.Aujourd’hui, un large éventail thérapeutiquepermet de contrôler les crises et de stabiliser la maladiepour 70 % des cas. Pour les autres, la chirurgie peut êtreenvisagée.
Source : BMJ, 22 juin 2002, vol.324, p.1495Click Here: collingwood magpies 2019 training guernsey