A l’occasion du 25novembre, dédiée à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le Président de la République Emmanuel Macron a énoncé les premières mesures pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes. Si les associations saluent cette initiative, elles regrettent l’absence d’un budget supplémentaire pour les droits des femmes.
Sommaire
- Le catalogue des mesures présentées par le Président
- Les associations regrettent une absence de budget
Le Président a déclaré l’Egalité entre les femmes et les hommes “grande cause nationale” du quinquennat. Dans son discours à l’Elysée, il a énoncé des mesures pour la plupart connues et déjà annoncées par la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa. Toutes s’organisent autour de 3 piliers : l’éducation, l’accompagnement des victimes et le renforcement de l’arsenal répressif.Le catalogue des mesures présentées par le PrésidentConcernant l’éducation, les priorités seront la formation des professionnels de la petite enfance pour déconstruire les représentations sexistes dès le plus jeune âge ; le lancement d’une opération de lutte contre la pornographie et le cyber harcèlement au collège menée auprès des collégiens mais aussi des parents ainsi que l’interpellation des publicitaires, industries de la mode et du jeu vidéo pour les inviter à “sceller un pacte de l’égalité” et ainsi combattre les stéréotypes sexistes. Afin de sensibiliser la toute la société à cette grande cause nationale, le Président a annoncé le lancement d’une grande campagne de communication nationale et locale pour une prise de conscience collective, informer les victimes sur les démarches à mener et responsabiliser les témoins.Concernant l’accompagnement des victimes de violences sexuelles et sexistes (moins d’une femme sur 5 dépose plainte), plusieurs mesures sont annoncées : la mise en place d’une procédure de signalement en ligne pour faciliter le dépôt de plainte et orienter vers les centres d’aide, la possibilité pour les victimes de déposer plainte hors les murs du commissariat (dans les centres d’accueil) et le recueil de preuves sans dépôt de plainte dans les unités médico-judiciaires. De plus, d’autres actions sont prévues : la mise en place des arrêts à la demande en soirée pour les bus et le lancement d’une application numérique pour les victimes de cyber harcèlement.La répression des auteurs sera renforcée : la pénalisation du harcèlement de rue avec la mise en place du “délit d’outrage sexiste” verbalisable ; l’allongement du délai de prescription à 30 ans pour les crimes sexuels commis sur mineurs et la fixation d’un âge de présomption de non consentement à une relation sexuelle.Les associations regrettent une absence de budgetLe Président a annoncé une hausse de 13% du budget alloué à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles sanctuarisé sur toute la durée du quinquennat et un budget interministériel de 420 millions d’euros dès 2018 pour l’Egalité entre les femmes et les hommes. Des chiffres largement contestés par les associations…Dénonçant le fiat que les mesures annoncées en 2018 sont des reconductions de celles de 2017, les associations jugent surtout que le compte n’y est pas…
RDV demain de 10h à 11h dans “La République LCI” demain ! #PasAuRDV pic.twitter.com/AsdbYCNzli— Les effronté-e-s (@efFRONTees) 26 novembre 2017
Caroline de Haas livre un
décryptage du budget qui démontre qu’en fait, “Sur les 420M€ prévus en 2018 pour l’égalité femmes-hommes, seuls 15% sont en réalité dédiés à la lutte contre les violences” et que “Les 13% d’augmentation du budget de Marlène Schiappa consacrés aux violences sont dus à un impressionnant tour de passe-passe budgétaire”.
Décryptage du budget dédié à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et de l’énorme tour de passe passe du gouvernement.
pic.twitter.com/5vu7ow1USM— Caroline De Haas (@carolinedehaas) 27 novembre 2017
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