VIH : un implant vaginal pour éviter la transmission du virus chez les femmes

Des chercheurs de l’University of Waterloo au Canada dévoilent un implant vaginal destiné à immuniser les femmes contre le virus du sida. Ils publient leurs recherches dans le.

Ce nouvel implant, qui cible directement l’appareil génital de la femme, pourrait constituer un outil de prévention efficace et accessible de la transmission du VIH, concluent ces nouveaux travaux canadiens publiés ce lundi 16 avril. Empêcher l’infection des lymphocytes T au niveau vaginalDéveloppé par des chercheurs canadiens, l’implant s’appuie sur des études précédentes menées au Kenya chez des prostituées : un certain nombre d’entre elles qui avaient eu des relations sexuelles avec des clients séropositifs n’avaient pas contracté le virus pour autant. Les auteurs de l’étude ont constaté par la suite que ces femmes qui avaient résisté naturellement au virus avaient des cellules T “quiescentes”, qui ne réagissaient pas au virus. Ces cellules n’étaient donc pas infectées et seraient donc immunisées. L’objectif est donc de réussir à rendre “quiescents” les lymphocytes T grâce à un médicament.C’est ce qu’on réussit les chercheurs lors d’un test sur des lapins avec un composé capable de réduire l’activation des lymphocytes T. “L’implant est composé d’un tube creux et de deux bras flexibles pour le tenir en place. Il dissémine lentement  de l’hydroxychloroquine (HCQ), un antipaludique utilisé en rhumatologie, qui est absorbé par les parois du vagin via la matière poreuse du tube“, expliquent les auteurs de l’étude.Un procédé fiable et économiqueSelon Emmanuel Ho, professeur à l’École de pharmacie à l’Université de Waterloo au Canada et auteur de l’étude, “contrairement à des médicaments administrés par voie orale qui n’arrivent pas jusqu’au point d’infection, l’implant pourrait fournir une manière plus fiable d’encourager des cellules T à ne pas répondre à l’infection et empêcher de manière plus fiable et bon marché la transmission“.Toutefois, les auteurs de l’étude se questionnent sur l’efficacité de l’implant utilisé de manière isolée pour empêcher la transmission du VIH. De nouvelles recherches diront si une combinaison de l’implant avec d’autres traitements préventifs est nécessaire.