Une femme de 55 ans est décédée en Espagne à la suite d’une séance d’acupuncture avec des abeilles.
Photo Agto Nugroho sur Unsplash
Une femme espagnole de 55 ans voulait guérir grâce aux piqûres d’abeilles. La patiente faisait une séance tous les mois depuis deux ans, rapporte le Dr Vazquez-Revuelta, en charge du département Allergologie à l’Hôpital Ramon y Cajal de Madrid, au Journal of Investigational Allergology and Clinical Immunology ce mois-ci. Elle n’avait jusqu’alors pas présenté de réactions particulières. Pourtant, lors de cette séance qui lui sera fatale elle est victime de difficultés respiratoires et perd conscience juste avant l’arrivée de l’ambulance. Le centre d’apithérapie où elle pratiquait ses séances ne disposant pas d’adrénaline, elle recevra les premiers soins nécessaires à son état lors de son trajet vers l’hôpital. Malgré un état stabilisé au moment de son admission à l’hôpital, elle décède quelques semaines plus tard. Les analyses révèlent une détérioration de plusieurs organes.L’apipuncture est une sous-catégorie de l’
apithérapie qui consiste à utiliser des abeilles vivantes à la place des aiguilles lors de séances d’acupuncture. Réalisée la plupart du temps par un personnel non médical, cette pratique n’avait pas révélé de danger particulier, hormis pour les personnes sensibles au venin de l’abeille. Ces dernières peuvent en effet présenter des risques d’allergies sévères, cependant aucun décès n’avait été signalé.Ce qui préoccupe le personnel médical qui a rendu public ce rapport, c’est que la patiente est devenue intolérante au venin. Ainsi le Dr Vazquez-Revuelta alerte sur le fait que cette pratique n’est pas suffisamment encadrée. Il propose ainsi de prévenir les patients des risques potentiels liés au venin d’abeille, de tester régulièrement le degré de tolérance du patient avant chaque séance et de former le personnel des centres d’apithérapie à réagir en cas d’urgence.
