Selon une étude canadienne, nous serions plus enclins à être honnêtes dans des situations qui nous demandent peu d’efforts. Par exemple, nous serions moins susceptibles de tricher sur notre déclaration d’impôts si elle est déjà pré-remplie avec les bons chiffres… C’est pourquoi ces résultats intéressent déjà l’Agence du revenu du Canada.
Lors d' un enjeu financier, l'honnêteté l'emporte si nous devons faire le moins d'efforts possibles souligne cette étude canadienne.
Dans le cadre d’un conflit moral, nous sommes plus enclins à prendre la bonne décision et à être honnêtes si la situation ne nous demande pas trop d’efforts. Cette affirmation s’applique également en matière d’impôt et plus particulièrement concernant notre déclaration de revenus. C’est ce qu’a pu vérifier Nina Mazar, professeur de marketing à la Rotman School of Management de l’université de Toronto qui a co-écrit un article sur le sujet avec Scott Hawkins.Honnêteté ou tricherie seraient induits par l’exactitude de la propositionLes chercheurs ont souhaité évaluer le comportement de participants face à plusieurs scénarios possibles lorsqu’un intérêt financier était en jeu.Si la réponse était incorrecte et automatiquement générée, les volontaires avaient tendance à tricher spontanément plutôt que d’émettre eux-mêmes cette fausse réponse.Par contre, si le scénario était monté différemment et que la réponse honnête était directement livrée aux participants qui devaient la contourner s’ils souhaitaient produire une autre réponse, la tricherie disparaissait, constatent les chercheurs.Ces derniers ont également indiqué que le temps de réaction était plus lent lorsque les volontaires trichaient, soulignant l’effet de déchirement psychologique probable auxquels ils étaient soumis.Pré-remplir les déclarations d’impôts induirait moins de fraudesLes conclusions de cette étude peuvent être appliquées à la déclaration d’impôt. Si les informations sur le revenu sont automatiquement saisies dans notre déclaration, nous serons moins susceptibles de les modifier, concluent les chercheurs.De précédentes études ont également souligné que des options par défaut pouvaient encourager le respect des objectifs de politique publique. “Nous ne pensons pas qu’il existe une solution pour tous les cas de figure dans lesquels la malhonnêteté vous tente, mais nous savons incontestablement, grâce à de précédents travaux, que les gens tendent à s’en tenir au statu quo“, explique Nina Mazar. L’Agence du revenu du Canada, fortement intéressée par ces résultats, est actuellement en pourparlers avec le chercheur pour étudier avec elle quelles éventuelles applications pourraient être mises en oeuvre dans le système de collecte de l’impôt. Avec AFP/Relaxnews Source : Choice architecture in conflicts of interest: Defaults as physical and psychological barriers to (dis)honesty – Nina Mazar, Scott A. Hawkins – Journal of Experimental Social Psychology – Volume 59, July 2015, Pages 113–117 (
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