Une nouvelle étude américaine suggère que la manière dont vous écrivez vos statuts Facebook peut être un indicateur de votre état de santé, et notamment prédire votre risque de diabète ou de maladies mentales.
Vos posts Facebook ne feraient pas que montrer votre humeur. Selon une étude menée par des chercheurs américains et publiée le 17 juin 2019 dans la très sérieuse revue scientifique PLOS One, ils révéleraient également vos risques de développer une maladie comme le
diabète ou la
dépression, le langage utilisé pouvant être propre à une condition en particulier.
15 fois plus de risques de diabète quand on utilise souvent des mots religieuxPour arriver à cette conclusion pour le moins surprenante, les chercheurs ont passé en revue pas moins de 949 530 statuts Facebook postés par 999 personnes. Les dossiers médicaux électroniques des participants, liés à leur profil Facebook, ont également été analysés (avec leur accord).Grâce à ces informations, les scientifiques ont été capables d’identifier des marqueurs permettant de prédire 21 maladies, certains mots étant caractéristiques de ces conditions. Par exemple, les personnes qui utilisaient le plus souvent des mots religieux dans leurs publications, tels que “Dieu” ou “prier”, avaient 15 fois plus de chance de souffrir du diabète par rapport aux autres. D’un autre côté, celles qui faisaient fréquemment usage des mots “douleurs”, “pleurs”, “tête” ou encore “estomac” étaient plus enclines à la dépression.L’analyse des profils Facebook pour améliorer la démarche diagnostique ?Bien évidemment, cette étude ne démontre pas un lien de causalité, simplement une corrélation. Néanmoins, selon les chercheurs, elle est assez concluante pour affirmer que l’analyse des posts des réseaux sociaux, avec l’accord du patient, puisse être utilisée afin d’améliorer la démarche diagnostique : une étude précédente menée par la même équipe de chercheurs avait en effet réussi à démontrer que l’analyse des publications Facebook pouvait prédire un diagnostic de dépression trois mois plus tôt que la pose du diagnostic dans une clinique.Une telle pratique pourrait également améliorer le choix des traitements : “Les publications sur les réseaux sociaux traitant souvent du mode de vie des utilisateurs, de leurs expériences et de leurs émotions, ces données pourraient fournir des informations complémentaires à propos de la gestion thérapeutique, explique Raina Merchant, directrice de l’étude. […] Ces travaux ouvrent la voie à de nouvelles façons de personnaliser les soins et comprendre la manière dont le quotidien des patients est lié à leur santé.”Mais les chercheurs ne manquent pas de soulever les questions éthiques que poserait ce nouvel outil d’aide au diagnostic : “Le pouvoir du langage des réseaux sociaux pour prédire les diagnostics soulèvent des interrogations à propos de la vie privée, du consentement éclairé ainsi que de la propriété des données”, à l’heure où les
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