Gala a vu Blood Ties

Avec ce polar, le réalisateur dit son admiration pour le cinéma US.

Guillaume Canet aime raconter des histoires et le fait comme peu savent le faire. Captiver le (grand) public) est son souci premier. Une quête noble qui passe par une écriture balisée, experte, concrète, nerveuse, ici avec l’aide d’un maître comme l’est James Gray. Le rythme est son obsession. Et ennuyer, son angoisse. Or on ne s’ennuie pas en regardant Blood Ties, comme on ne s’ennuyait pas en regardant Jappeloup ou Les petits mouchoirs, ses précédents succès.

Blood Ties est le remake des Liens du sang, de Jacques Maillot (2008), dans lequel l’acteur aujourd’hui cinéaste tenait l’un des deux rôles principaux ; celui d’un flic dont le frère (Clive Owen, ici dans le rôle créé par François Cluzet) vient de sortir de prison, après dix ans, pour meurtre et vol à main armée. Avec leur vieux père mourant pour témoin (James Caan, ancien du Parrain) leur cohabitation va s’avérer complexe. Elle devient l’enjeu du film: rédemption ou rechute pour le frangin malfrat?

Ce polar chargé d’électricité va ainsi tracer sa route avec Brooklyn pour décor et ses réminiscences vintage. Blood Ties apparaît ainsi très vite comme un hommage enamouré au cinéma américain des années 70. Celui qui a donné quelques classiques abrasifs comme Les chiens de paille, French Connection… A la Tarantino, notre surdoué Frenchy assume ses influences mais prouve surtout qu’il les a digérées. Et si Blood Ties était tout simplement le meilleur film de Jerry Schatzberg, mentor de Canet, depuis… L’épouvantail?

De Guillaume Canet, avec Billy Crudup, Clive Owen, Zoé Saldana, Mila Kunis, James Caan, Matthias Schoenaerts. 2 h 21. Hors compétition.

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