Will Poulter, Tom Hardy et Domnhall Gleeson reviennent avec nous sur l’expérience folle de “The Revenant”. Une véritable épreuve selon les comédiens, qui saluent l’esprit visionnaire du réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu.
AlloCiné : La première scène est très immersive et met d’emblée le spectateur dans un état particulier. Comment s’est déroulé le tournage ?
Will Poulter : En effet, cette première scène donne le ton du film et va même au-delà : elle donne un certain aperçu de ce qu’a été le tournage. Ce fut très difficile, très intense, aussi bien physiquement qu’émotionnellement.
Domnhall Gleeson : C’est amusant car c’est la première scène que nous avons tourné. Nous étions encore frais… Heureusement qu’on ne l’a pas tourné à la fin !
Le tournage a duré 9 mois, coûté beaucoup d’argent, certaines personnes sont parties… Avez-vous douté ? Qu’est-ce qui vous a réellement motivé ?
Tom Hardy : Pour ma part, cela faisait un moment que je me cherchais une excuse pour me laisser pousser la barbe et traîner dans la neige avec mon pote Leo, avec Alejandro… (rires)
Plus sérieusement, j’ai vraiment accroché avec le script, adapté d’un ouvrage signé Michael Punke, consacré à la vie du trappeur Hugh Glass. J’ai aimé la vision d’Alejandro González Iñárritu. Je lui ai accordé toute ma confiance.
Will Poulter : Alejandro explore la complexité de l’être humain comme personne. Ses personnages sont souvent déchirés, personne n’est bon ou mauvais. Il a le don de vous emmener très loin dans l’exploration de l’âme humaine.
Quand vous avez signé pour ce film, vous vous attendiez à un tournage aussi intense ?
Will Poulter : On savait ce qui nous attendait sur le papier, on savait que ça allait être dur, que ça allait être long. Mon agent m’a dit à de (très) nombreuses reprises que j’allais souffrir lorsque j’ai décroché ce rôle. Mais personne n’était vraiment préparé à ce que nous avons vécu. C’était plus dur que ce que nous avions imaginé.
Domnhall Gleeson : En réalité, je me souviens surtout d’avoir transporté Léo pendant des heures, dans cet environnement hostile… (rires)
Certains disent d’Iñárritu qu’il est obsédé par la perfection, comparant ainsi le tournage du film à celui d’Apocalypse Now. Pensez-vous qu’il soit nécessaire de souffrir pour accoucher d’un chef-d’oeuvre ?
Will Poulter : Dans le cas présent, c’était nécessaire. Oui, ce fut une véritable épreuve. Tout ce que vous voyez – ou presque – nous l’avons vécu. Alejandro nous a fait vivre cette expérience jusqu’au bout, à nous en tant qu’acteurs afin que cela paraisse toujours crédible aux yeux du spectateur. Nous n’aurions jamais obtenu ce résultat si nous étions restés enfermés dans un studio avec une souffleuse à neige… Nous avions besoin d’être dehors, d’être bousculés par les éléments, de tourner à la lumière naturelle. Cela impacte notre façon de jouer, notre performance et le résultat s’en ressent. Je tiens d’ailleurs à souligner le travail magnifique accompli par Emmanuel Lubezki, le directeur photo.
Au micro d’AlloCine, Leonardo DiCaprio et Alejandro González Iñárritu reviennent sur cette folle expérience
The Revenant : un choc, une expérience, un voyage, une extase
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